jeudi 18 octobre 2012

Tapati

Tapati Rapa Nui est considéré comme la plus grande manifestation culturelle du Pacifique. Ce festival se déroule pendant dix jours au début du mois de février. Au programme : jeux sportifs en plein air, spectacles folkloriques et vente d’objets artisanaux pour les touristes. Sans oublier l’élection de la reine de beauté de l’année. L’occasion de découvrir le folklore et les traditions des Pascuans, les habitants de cette île mystérieuse.

L’élection de la reine de beauté de Rapa Nui sert de fil rouge aux festivités. Les candidates sont présentées par des clans de l’île, qui s’affrontent au cours d’une série d’épreuves culturelles et sportives. Le clan qui en remporte le plus voit sa favorite devenir l’ambassadrice de l’île (Lili en 2011). L’épreuve la plus spectaculaire du festival se nomme l’Haka Pei, une course sur les flancs du volcan Maunga pu’i. Allongés sur deux troncs de bananiers liés entre eux, les compétiteurs peuvent atteindre une vitesse de 70 km/h. Celui qui parvient le premier en bas de la pente (à 45 ° tout de même !) – dans les faits, celui qui reste le plus longtemps sur la planche – l’emporte. (Beto en 2007...)

Autre clou de la manifestation : le triathlon Tau’a Rapa Nui dans le volcan Rano Raraku dont les parois rocheuses ont servi de carrière aux moai de l’île. Sur ses versants, sont dispersées près de 400 statues inachevées ou cassées. Au fond du cratère, un petit lac où poussent de nombreux joncs s'est formé. C’est dans ce cadre exceptionnel, après un banquet traditionnel (l’Umu), qu’ont lieu les différentes épreuves. Tout d’abord, une traversée de la lagune du volcan sur une barque de joncs séchés, ensuite une course pieds nus autour du lac en portant un régime de bananes d’une dizaine de kilos sous chaque bras, et enfin une seconde traversée du lac sur une planche en roseaux.

Le festival Tapati ne se résume pas pour autant à ces impressionnantes épreuves physiques. Il permet aussi de découvrir le folklore local. Il ne faut pas rater les danses en costumes folkloriques polynésiens, les concours de sculpture imitant les moai, les concours de chants traditionnels, mais aussi de gastronomie, de peinture corporelle, de confection de colliers ou de tapis ou encore de dressage de chevaux. Enfin, si le cœur vous en dit, vous pourrez prendre part à la grande parade qui a lieu avant le couronnement de la reine du festival… à condition de se laisser peindre le corps."

mardi 16 octobre 2012

L' Homme-Oiseau

Le culte de l'Homme-Oiseau ou Tangata Manu ...

Chaque chef de tribu désigne un homme — un athlète — chargé de partir à la quête de l'oeuf sacré pour lui.
Les sept athlètes descendent la falaise à pic ( 300 m ) en portant un radeau de joncs ( totora ), sur lequel ils se couchent pour nager jusqu'à l'îlot Motu Nui, à environ 2 km. Frêles esquifs pour affronter les violents courants et échapper aux requins...

L'autre avantage de ces légères embarcations de joncs, c'est que l'on peut glisser quelques vivres à l'intérieur. Car, bien sûr, nul ne sait à l'avance combien de jours vont se passer avant qu'une frégate ne vienne pondre sur le motu. Les athlètes, tout nus, peuvent y rester plusieurs semaines !

Les joncs qui poussent au fond du lac de cratère servent à confectionner les radeaux.

Une fois arrivés sur Motu Nui, les hommes attendent...

Du haut de la falaise, à Orongo, les guetteurs observent leurs faits et gestes.
Dès qu'une frégate pond, les athlètes entrent en lisse et le premier qui s'empare de l'oeuf sacré fait des signes au guetteur. Ainsi, au moment même où l'oeuf est ramassé, la délégation réunie à Orongo connaît le futur Tangata Manu. La course prend fin. Il s'agit désormais pour le vainqueur de ramener l'oeuf à son chef... et de le ramener intact.

Contrairement à ce qui est montré dans le film de Kevin Reynolds, les candidats cessent immédiatement d'être des adversaires et forment au contraire une haie de protection autour du vainqueur qui porte l'oeuf roulé dans un bandeau frontal. Briser ce don de Make-Make serait un sacrilège impensable.
D'ailleurs, de mémoire de Pascuan, jamais aucun œuf ne fut cassé au cours du culte de l'Homme-Oiseau.

De retour à Rapa Nui, l'oeuf est remis au nouveau Tangata Manu qui acquiert immédiatement un immense pouvoir sacré. En signe de reconnaissance, il se rase la tête, les sourcils et les cils et sa tête ressemble ainsi à un oeuf.

Six mois avant la cérémonie, 7 jeunes et jolies vierges sont désignées comme prétendantes au rôle d'épouse du futur Homme-Oiseau. Dès lors, ces jeunes filles doivent vivre totalement recluses pendant six mois, enfermées nues dans une grotte obscure afin que leur peau blanchisse le plus possible. (Sans doute la grotte O Keke qui se trouve au pied du volcan Poike, à l'est)

Aucun contact avec le monde extérieur n'est autorisé. Elles ne sortent de leur isolement que le jour de la cérémonie. Elles sont alors conduites au village cérémoniel d'Orongo afin que le nouvel Homme-Oiseau choisisse parmi elles son épouse. Le rituel veut que le mariage soit consommé immédiatement, devant l'assemblée réunie.
Dès que l'accouplement prend fin, la jeune épouse doit se rendre chez sa belle-famille où elle attendra le retour de son époux... un an plus tard.

En effet, l'Homme-Oiseau doit à son tour vivre en totale réclusion pendant toute l'année de son sacre, dans une grotte près de la plage d'Anakena, à l'opposé de l'île. Il n'aura désormais de contact qu'avec un Grand Prêtre pour le nourrir et lui faire sa toilette. On lui fait des offrandes mais personne n'a le droit de le regarder.

A la fin de son "mandat", l'Homme-Oiseau retrouve son épouse ( et sa progéniture ) et reprend une vie normale mais il sera honoré toute sa vie et conservera une grande partie de son prestige.

Enfin, le culte de l'Homme-Oiseau atteint son pic d'intensité lorsque la délégation du Tangata Manu se saisit des infortunés perdants qui deviennent alors les victimes d'un rite cannibale.
C'est sans doute ce cannibalisme rituel qui explique la totale absence de femmes pendant cette cérémonie.

Le culte de l'Homme-Oiseau prit fin vers 1870, lorsque les missionnaires — effarés ! — interdirent formellement cette cérémonie.

Jour J7

Mardi 9
Rando à Orongo par le sendero de la Conaf (16 km AR)
Orongo est le village de l'homme oiseau.








Jour J 10

Vendredi 12

Retour
Aéroport vers 11h
Collier de coquillage, cérémonie des bisous.
Enregistrement

Vol LAN 848 à 14h15

Arrivée à Santiago à 20h30, veille d'un week end de trois jours, bonjour la galère pour rejoindre Valparaïso, les bus sont archi complets.





Jour J9

Jeudi 11

Dernier tour du village, dernier coup d'oeil au marché artisanal, à l'église, pompiers et autres rues perdues.







Jour J8

Mercredi 10

Visite du musée
Une seule salle, mais beaucoup d'explications sur de grands panneaux et quelques belles pièces, pierres, outils, objets retrouvés sur l'île.


Jour J6

Lundi 8
Rando jusqu'à la carrière des pukao (coiffes) 14 km.








Jour J5

Dimanche 7
La journée s'annonce belle.
Je loue un 4x4 Jimny et pars découvrir la partie de l'île que j'aurai dû faire à pied.
Tous les Ahu de la côte sud et leur Moaï couchés.
A l'entrée de la carrière où ils taillaient les statues, je laisse la voiture pour découvrir les quelques 200 Moaï restés sur place. Impressionnant !
Puis je monte voir le cratère du Rano Kau avec son lac, ses totoras, ses chevaux, seul, grand calme.
L'étape suivante, le site de Tongariki et ses 15 Moaï redressés par des mécènes japonais.
L'ahu fait 150 m de long et plusieurs mètres de hauteur.
De l'autre côté de l'île d'autres sites et la fameuse pierre ronde amenée des îles Marquises par les premiers Rapa Nui arrivés de là-bas. Elle est chargée d'énergie et fait osciller les pendules et dévier les boussoles.
La petite plage d'Ovahé est un petit paradis, mais très dangereuse, car au pied d'une falaise qui laisse tomber parfois des pierres plus ou moins grosses.

















Après-midi sur la plage, entouré de locaux qui profitent du soleil pour un barbecue à leur mode au son de chants traditionnels.

Jour J4

Samedi 6

La nuit a été calme, sans pluie. J'ai dormi sous les étoiles mais avec un édredon de nuages. Vers 2h, j'ai eu la visite d'une vache seule qui meuglait. Peut-être cherchait-elle son veau ?
7h, réveil. 8h, il fait jour je repars.
Ça monte, ça descend, il vente, il pleut, il fait soleil, et ça recommence... indéfiniment.
Je passe dans une petite ferme, habitée mais dont le ou les habitants sont déjà partis travailler je ne sais où. Je passe devant une grotte, puis je m'égare et me retrouve devant un mur de pierres qui descend du volcan sur des kilomètres jusqu'à l'océan. Impossible de le franchir, je doit dévaler un éboulis, un pierrier sur quelques 150 m pour trouver le portail et retrouver le sentier.
Un Rapa Nui et son fils abreuvent leur troupeau en puisant l'eau dans un trou au pied de la falaise. Eau douce d'après eux, mais qui rend la viande de leur troupeau excellente. J'échange des fruits secs contre un peu de conversation.
Une heure plus tard j'arrive à la plage d'Anakena, fourbu, trempé. Vite une bière dans le petit kiosque, puis une petite sieste dans l'herbe sous les cocotiers au bord de la plage de sable fin et blanc.
Mes os, mes jambes, mes épaules, mes bras, mon dos, mon cou, tous crient "on arrête, on veux rentrer ! " et ma tête seule veux continuer. Alors je leur propose un deal, si dès la première voiture on est pris on rentre, sinon on continu.
La première voiture qui sort du parking accepte de me reconduire à Hanga Roa...